Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Face à un Premier ministre israélien inquiet de la perspective d’une livraison de missiles sol-air S-300 à Damas, le président russe a prévenu : « Il est crucial, dans ce moment important, d’éviter tout acte pouvant déstabiliser davantage la situation ».
« Avec mon collègue, nous comprenons que la poursuite du conflit armé dans ce pays aura des conséquences funestes pour la Syrie, et pour la région entière », a dit Vladimir Poutine, aux côtés de Benyamin Netanyahu dont l'armée a récemment mené des raids aériens en Syrie.
« Nous souhaitons établir la paix avec tous nos voisins », a pour sa part expliqué le chef du gouvernement israélien, avant de compléter que sa tâche consistait à « défendre ses citoyens ».
Un avertissement russe aux Américains et aux Britanniques
Les déclarations de Vladimir Poutine sonnent également comme un avertissement, à un moment où les Américains et les Britanniques affichent la volonté d'intensifier la pression sur Bachar el-Assad.
Le président russe a une nouvelle fois plaidé en faveur d’une solution politique, seule capable, selon lui, d’empêcher « un scénario négatif ». Mais la proposition américano-russe de conférence internationale avance difficilement : le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a reconnu ce mardi qu'avec son homologue américain, il n'était d'accord ni sur l'ordre du jour ni sur la liste des participants.