Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Moscou aura mis près de 48 heures pour réagir officiellement à ce double attentat dans lequel la Turquie voit la main du régime syrien. La Russie, un des derniers soutiens au gouvernement de Bachar el-Assad, dit espérer que ces attaques « n'entraîneront pas une escalade de la situation dans la région ».
« Ces événements exigent une enquête minutieuse. Les coupables doivent être punis », souligne le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. « Le président syrien est celui qui a le moins d’intérêt à ce que les relations avec la Turquie se détériorent encore », note le quotidien gouvernemental Rossiyskaya Gazeta, relayant le point de vue de la diplomatie russe.
Une affirmation que soutient le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma. Ce week-end, Alexeï Pouchkov avait suggéré que les accusations contre la Syrie prouvaient que certains acteurs internationaux tentaient une fois de plus de promouvoir la manière forte en Syrie et s’efforçaient de perturber la conférence de paix que Sergueï Lavrov et son homologue américain, John Kerry, avaient convenu de réunir dans un proche avenir, mais qui peine à se concrétiser.
C’est dans ce contexte que le Premier ministre israélien arrivera en Russie, ce mardi 14 mai. Benjamin Netanyahu va surtout tenter de convaincre Vladimir Poutine de renoncer à vendre les missiles russes S-300 promis à Damas.