Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Si les autorités turques ont si rapidement désigné le probable commanditaire de ce double-attentat, c’est que les deux véhicules piégés utilisés, des minivans du même type que celui qui avait fait une quinzaine de morts au poste-frontière tout proche, le 11 février, était recherchés par la police locale.
Les services turcs de renseignement avaient en effet, depuis le 23 avril, identifié ces deux engins qui auraient été préparés dans la ville de Raka (nord-est de la Syrie) pour servir de bombe. Leur plaque d’immatriculation avait été signalée aux trois postes frontière tenus par la rébellion, équipés de matériel de détection capable de repérer la présence d’explosif.
Mais les deux véhicules sont sans doute entrés par le seul point de passage encore tenu par les forces gouvernementales, proche de Latakié. La plaque d’immatriculation de l’un d’eux a été retrouvée sur le lieu de l’attentat. Ce détail confirmerait, pour Ankara, la piste des services secrets syriens déjà avancée pour l’attentat d’il y a trois mois, dont le mode opératoire était très similaire.
Ce qui inquiète les Turcs, c’est qu’une troisième voiture piégée serait elle aussi prête pour une nouvelle explosion. Elle est toujours activement recherchée.