Selon les précisions du ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, deux voitures ont explosé, l'une devant l'hôtel de ville et l'autre devant la poste de Reyhanli.
Les déflagrations ont été particulièrement puissantes, plusieurs véhicules ont été totalement détruits, la mairie a été gravement endommagée ainsi que d'autres immeubles aux alentours ; une coupure d'électricité a aussi affecté la région. Une quinzaine d'ambulances ainsi que des hélicoptères sont intervenus pour tenter de secourir les victimes.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué deux pistes possibles pour expliquer ces attaques. Il a parlé du processus de paix qui vient d'être entamé avec la guérilla kurde du PKK, et également de la crise syrienne.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a souligné, pour sa part, la « coïncidence » entre ces attentats et l'accélération des efforts pour résoudre la crise, une visite du Premier ministre turc à Washington étant prévue pour le 16 mai.
Après les attaques, des jeunes ont commencé à prendre à partie les ressortissants syriens, présents en nombre à Reyhanli et dans les camps de réfugiés à proximité de la ville.
En outre, une troisième explosion a secoué la même ville de Reyhanli, mais elle n'a pas de lien avec le double attentat à la voiture piégée qui a eu lieu quelques heures plus tôt, a indiqué la chaîne d'information NTV. « La troisième explosion était l'explosion du réservoir de carburant d'une voiture. Elle n'a rien à voir avec les événements », a affirmé le ministre de l'Intérieur Muammer Güler, cité par NTV, sans faire état de victimes dans cette dernière déflagration.