Secret bancaire: le virage à 180° des banques suisses

Les banques suisses pourraient finalement s'adapter à un assouplissement significatif de leur sacro-saint secret bancaire ; mais seulement si des normes globales sont créées pour l'échange d'informations.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Les banquiers suisses ne s’opposent plus à un échange automatique d’informations en matière fiscale. Le président de l'Association suisse des banquiers (ASB) Patrick Odier fait état d’une évolution significative de la position de ses pairs.

Il s’agit en fait d'un changement total de perspective. Jusqu’ici, les banquiers opposaient une fin de non-recevoir à toute idée de transparence. L’association, qui rassemble tous les établissements du pays, a décidé d’un tel revirement à l’issue d’intenses consultations.

Virage

Elle rejoint ainsi - ce n’est pas un hasard - la position de la ministre des Finances, Eveline Widmer-Schlumpf, qui avait ouvert la porte à un tel virage à Washington lors de la réunion du G20.

Le gouvernement et les banques posent certaines conditions, comme la nécessité d’une réglementation globale touchant toutes les places financières et d’une réciprocité absolue. Berne ne veut pas d’exception favorisant Londres, les îles anglo-normandes ou encore les Etats-Unis.

Sans aucun doute contrainte et forcée, la Suisse opte donc pour l’ouverture programmée.

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