Suisse: la lutte contre l'évasion fiscale a ses limites

La Suisse refuse toujours la levée du secret bancaire qui a fait son succès comme paradis fiscal. L'échange automatique d'informations entre banques et administration fiscale qui se profile dans l'Union européenne n'est pas la formule que souhaitent les autorités helvétiques.

La Suisse veut bien participer au mouvement européen de lutte contre l'évasion fiscale, mais à sa manière. Et cela ne passe pas par la levée du secret bancaire. Le président de la Confédération helvétique estime que la Suisse a déjà fait suffisamment de concessions et n'entend pas aller plus loin sauf si les Suisses eux-mêmes le demandent.

Depuis décembre dernier, la Suisse a durci ses procédures en matière d'accueil des capitaux étrangers afin de montrer sa bonne volonté dans la lutte contre l'argent sale et aussi pour éviter les mesures de rétorsion.

Ainsi, les banques suisses affirment qu'elles n'acceptent plus de fonds étrangers que s'ils ont été déclarés dans leur pays d'origine et incitent leurs clients étrangers à régulariser leur situation. Mais, en échange, leur identité reste préservée.

L'association suisse des banquiers rappelle que la Confédération helvétique ne fait pas partie de l'Union européenne et n'a donc pas à suivre ses règles. Pourtant en vertu d'un accord avec les États-Unis, le secret bancaire suisse a déjà été largement entamé pour ce qui concerne les citoyens américains.
 

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