Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Le secret bancaire n’a en rien protégé Jérôme Cahuzac. Dès lors qu’une procédure était engagée à Paris et qu’une demande d’entraide judiciaire était adressée à la Suisse, le ministère public de Genève est entré en matière. Et sans coup férir les banques concernées, à savoir l’UBS et la banque Reyl, qui ont fait l’objet de perquisition le 22 mars dernier, ont remis aux enquêteurs la documentation sur les deux comptes ouverts par l’ancien ministre du Budget.
Les avocats parisiens de Jérôme Cahuzac en ont été avisés, ce qui explique le soudain revirement d’attitude de ce dernier.
La documentation bancaire va être maintenant transmise aux autorités judiciaires françaises. Jérôme Cahuzac, par l'entremise de son avocat suisse Didier Boottge, a donné son feu vert. Cette acceptation va accélérer le processus qui aurait pu prendre dans le cas contraire plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Il n’y a rien d’extraordinaire dans l’attitude de la Suisse qui, en pareilles circonstances, lève toujours le secret bancaire.