Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
C’est en produisant une attestation fiscale falsifiée que l’ancien ministre du Budget aurait, selon le quotidien zurichois Tages Anzeiger, obtenu le transfert de son argent de Genève à Singapour.
Apprenant que les fonds qu’on lui demandait de virer en Asie appartenaient à Jérôme Cahuzac, la banque Julius Baer lui aurait demandé un certificat attestant que l’argent avait bel et bien été déclaré au fisc. Le document remis et qui a permis le virement s’est révélé être faux.
Le scandale est plus grave encore, lorsque l’on apprend – c’est la radio-télévision suisse qui l’affirme, que Jérôme Cahuzac a tenté de déposer 15 millions d’euros auprès de la société financière genevoise en vue de leur transfert à Singapour. On est bien loin des 600 000 euros dont parle l’ancien ministre.
Selon la TSR, l’affaire remonte à 2009. La banque aurait refusé d’accepter un tel dépôt par peur de complications ultérieures, Jérôme Cahuzac étant selon la formule une personne exposée politiquement. Ces informations font les gros titres. Elles émaneraient de sources bancaires mais doivent être accueillies avec une certaine réserve.
L'information de la télévision suisse attribuant à Jérôme Cahuzac une tentative de placer 15 millions d'euros en Suisse en 2009 « n'est pas crédible », a estimé son avocat
Jean Veil, ce dimanche 7 avril. « Cette thèse n'est pas crédible sur le plan du bon sens (...) Cela n'aurait aucun sens de ne dire qu'une partie de la vérité», a-t-il ajouté.
RFI