Le président italien a surtout un pouvoir honorifique. Mais en ces temps de blocage politique, le nouveau chef de l'Etat jouera un rôle crucial. Il devra réussir là où Giorgio Napolitano a échoué : trouver une solution pour former un gouvernement, une mission qui ressemble à la quadrature du cercle.
Tard dans la soirée mercredi, le ballet d'entretiens entre la gauche et la droite a abouti à un candidat de compromis : le Parti démocrate de Pier Luigi Bersani et le Peuple de la Liberté de Silvio Berlusconi semblent avoir déniché la « perle rare » en la personne de Franco Marini.
Homme de 80 ans, Franco Marini a été président du Sénat de 2006 à 2008. « C'est une personne limpide et généreuse », a déclaré Pier Luigi Bersani, « l'un des constructeurs du centre gauche lié au travail et au social ». Franco Marini trouve également grâce aux yeux de Silvio Berlusconi qui espère que le nouveau président le graciera.
Le chef de l'Etat doit être élu par une assemblée de grands électeurs de 1 007 parlementaires et représentants des régions. Aux trois premiers tours, le futur président doit réunir une majorité des deux tiers des voix pour être élu. A partir du quatrième tour, une majorité simple de 504 lui suffira.