Les créanciers internationaux de Chypre lui ont donné jusqu'en 2018 pour revenir à une situation financièrement saine. C'est plus que ce qui était initialement prévu. Mais les membres de la zone euro doivent encore arrêter les détails du plan d'aide de 10 milliards d'euros, lors de la réunion des ministres des Finances, prévue vendredi 12 et samedi 13 avril à Dublin. Aucun décaissement à attendre avant le mois de mai, donc.
Or le temps presse : il manque 75 millions d'euros dans les caisses de l'Etat chypriote pour payer les retraites et les salaires des fonctionnaires, fin avril.
Accélérer les réformes pour obtenir de l'aide
Dans l’espoir d’obtenir un secours d’urgence d'ici là, le gouvernement va faire adopter dans les jours qui viennent les lois nécessaires à l'application du plan de redressement, la contrepartie à l'aide consentie par l'Union européenne et le FMI.
Chypre s'est engagée à une restructuration sans précédent de son secteur bancaire et à une diminution des effectifs du secteur public. Le gouvernement chypriote a également accepté le principe d’une augmentation des impôts, notamment de l'impôt sur les sociétés, des prélèvements sur les intérêts financiers et de la taxe foncière.