Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Les actionnaires se rebiffent. 12 000 d’entre eux, regroupés dans une association, et une centaine d’investisseurs institutionnels qui avaient répondu il y a cinq ans à un appel de fonds pour une augmentation de capital lancé par la royal Bank of Scotland (RBS) l’attaquent en justice. Ils réclament presque cinq milliards d’euros. Son ancien directeur, Fred Goodwin, et trois autres dirigeants, comparaîtront pour la première fois devant des tribunaux britanniques. Ils sont accusés d’avoir trompé les actionnaires sur la santé financière de leur banque.
Six mois après cet appel de fonds, la crise financière éclatait et l’Etat britannique était obligé de venir au secours de la RBS, qu’il possède encore à 80% C’est la deuxième poursuite judiciaire lancée en deux semaines contre la banque écossaise qui inspirait avant la crise une confiance aveugle aux investisseurs. Ce sont 21 actionnaires qui ont aussi porté plainte pour dissimulation d’information dans les prospectus édités pour cet appel de fonds.
Des peines de prison pourraient être prononcées contre ces responsables de la RBS qui avaient trompé leurs actionnaires.