Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
C’est de l’avion qui le ramenait du sommet des Brics en Afrique du Sud que Vladimir Poutine a donné le coup d’envoi des manœuvres. Près de 7 000 soldats sont mobilisés, 250 blindés, 20 avions et hélicoptères de combat et 36 navires, habituellement basés à Sébastopol et Novorossiisk sur la mer Noire.
Ces exercices, censés être lancés par surprise pour tester les capacités de réaction de l’armée russe, sont les deuxièmes du genre depuis le début de l’année. Cette nouvelle démonstration de force constitue également un test pour Sergueï Shoïgou, l’un des proches de Vladimir Poutine, nommé à la tête du ministère de la Défense à la fin de l’an dernier en remplacement d’Anatoli Serdioukov, l’initiateur de la réforme militaire, pris dans un vaste scandale de corruption.
A l’issue des manœuvres menées le mois dernier dans le centre du pays, au sein des forces aériennes et des troupes aéroportées, le chef de l'Etat-major avait raconté qu’un certain nombre de problèmes avaient été mis au jour, lors des exercices. Le ministre de la Défense avait alors annoncé que ce type de manœuvres « non planifiées » deviendrait désormais régulier.