Chypre : l’accord entre Chypre et la troïka aura de lourdes conséquences sociales

Les discussions, dimanche 24 mars dans la soirée, étaient très tendues entre Chypre et la troïka. Le face-à-face entre d’un côté le président chypriote Nicos Anastasiades, et de l’autre l’Union européenne, la BCE et le FMI, doit aboutir à un accord qui va entraîner une profonde restructuration du système financier de l'île. De sévères conséquences économiques et sociales sont à prévoir.

Le président chypriote s'est déclaré confiant dans la capacité de son pays à surmonter la pire crise économique de son histoire, faisant appel à la résistance et à la détermination de l'hellénisme chypriote.

Le système bancaire de Chypre s'apprête à subir une énorme purge : restructurations et démantèlements sont à l'ordre du jour, avec toutes les conséquences que cela implique dans un pays où les services financiers représentent à eux seuls 45% du PIB.

Un Chypriote sur dix est salarié du secteur bancaire

Ce secteur hypertrophié dans l'économie chypriote emploie à Chypre 8 500 personnes, pour une population totale de 840 000 habitants. Les deux premières banques menacées de démantèlement emploient à elles seules 5 500 personnes.

D'ailleurs, les employés de banques ne s'y sont pas trompés. Ils ont commencé à manifester dès samedi dans les rues de Nicosie pour exiger des garanties sur leur avenir.

Reste à savoir quelles conséquences la crise actuelle aura sur le tourisme, qui constitue la deuxième activité économique de l'île après ses banques. En attendant les retombées encore lointaines de la récente découverte d'un important gisement de gaz au large des côtes chypriotes.

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