Chypre: l’hypothèse d’un plan B se précise

A Chypre, les banques sont toujours fermées ce jeudi 21 mars 2013 et elles le resteront encore quelques jours au moins jusqu’au mardi 26 mars. L'île est au bord de la faillite, le Parlement a rejette les conditions de l'Union européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne en échange d'un prêt de 10 milliards d'euros, un prêt crucial pour son économie. Mais le président chypriote va proposer, dans la journée, une solution aux partis politiques un « plan B ».

Avec notre envoyée spéciale à Nicosie, Heike Schmidt

Un « plan B » est effectivement dans toutes les bouches, mais personne ne sait précisément ce qu’il comporte comme nouvelles propositions. La taxation exceptionnelle des comptes bancaires semble revenir par la petite porte mais seulement pour les dépôts supérieurs à 100 000 euros. Alors, la mesure ne toucherait donc pas, comme prévu initialement, les petits épargnants, mais viserait avant tout les capitaux russes, détenus sur des comptes chypriotes.

Deuxième piste : la nationalisation des fonds de pensions des institutions publiques cela pourrait rapporter trois milliards d'euros. Autre option sur la table de négociation : une aide de la puissante Eglise orthodoxe. L'archevêque Chrysostomos II se dit prêt à mettre l’énorme patrimoine foncier et ses avoirs à la disposition de l'Etat, sous forme notamment de garanties.

Ce plan de sauvetage remodelé doit être discuté ce jeudi. Le président Nicos Anastasiades a convoqué une réunion des chefs de file parlementaires pour ce matin. Dans le meilleur des cas, ils sont d’accord et à ce moment là, le Parlement pourrait à nouveau voter. Il n’est pas exclu que ce vote ait lieu aujourd’hui même. Les Chypriotes s’impatientent car pendant ce temps, les banques restent toujours fermées.

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