Avec notre envoyé spécial à Castel Gandolfo, Antoine-Marie Izoard
A 20h précise, deux gardes suisses ont fermé la lourde porte du palais de Castel Gandolfo, au sud-est de Rome, où s’était retiré un peu plus tôt Benoît XVI, désormais « pape émérite ». Au même moment au Vatican, des sceaux étaient apposés à la porte de ses appartements qui resteront fermés jusqu’à l’élection de son successeur.
Désormais, toutes les charges des responsables de la curie romaine sont suspendues. Sauf celles de certains personnages-clé de la sede vacante – le siège vacant –, chargée d’assurer le bon déroulement des affaires courantes.
Parmi eux, l’ex-secrétaire d’Etat, le cardinal Tarcisio Bertone, assure la fonction de camerlingue. C’est lui qui est chargé de détruire devant les cardinaux l’anneau du pécheur, porté par Benoît XVI, symbole de son pouvoir pontifical. Plus tard, il veillera au bon déroulement du conclave, assurant en particulier que le secret soit bien gardé sur le vote des cardinaux.
Mais avant, une autre figure-clé, le doyen des cardinaux, Angelo Sodano, doit formellement convoquer l’ensemble des cardinaux à Rome en vue de commencer les réunions préparatoires au conclave. Un conclave qui devrait démarrer au plus tôt le 10 mars, au plus tard le 20.
A Paris, le cardinal André Vingt-Trois a donné une messe ce jeudi pour célébrer Benoît XVI et rendre hommage à son pontificat. Une messe emplie d'émotion.