François Hollande place l'économie au coeur de sa visite à Moscou

François Hollande est en Russie. Une visite officielle de 24 heures, la première depuis l’élection du président français. Et pour l’occasion, il est accompagné de quatre ministres et d’une quinzaine de chefs d’entreprise des secteurs stratégiques, comme Thales, Sanofi, Total ou encore LVMH. Des chefs d’entreprise en nombre, car cette visite est avant tout placée sous le signe du rapprochement économique.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Ce n’est sans doute pas un hasard si François Hollande a décidé de débuter sa journée de travail à Moscou par une rencontre avec les représentants de la Chambre de commerce franco-russe.

Le président s’est exprimé devant les patrons. « L’économie est ce qui lie les nations », a dit François Hollande, qui se félicite que les échanges avec la Russie aient augmenté de 15 % en trois ans. « Le rôle du président, quand il se déplace, est de créer le meilleur environnement pour les échanges commerciaux », a-t-il ajouté.

François Hollande visitera ensuite un centre d’ingénierie Airbus, un exemple de coopération franco-russe. Puis il verra Vladimir Poutine au Kremlin, où l’on attend la signature d’accords de coopération, notamment pour favoriser les investissements russes en France, qui plafonnent à un milliard d’euros, alors que les investissements français en Russie s’établissent à douze milliards d’euros. Il y a donc là matière à progrès.

La Syrie, un sujet sensible à l’ordre du jour

En dehors des relations bilatérales, François Hollande et Vladimir Poutine évoqueront les

dossiers internationaux. Et sur de nombreux points, Paris et Moscou ont des vues très divergentes.

C’est notamment le cas pour la Syrie, qui constituera le gros morceau des discussions. « Assad doit partir, c’est la position de la France », a réaffirmé ce matin François Hollande à la radio Echo de Moscou, alors que la Russie ne fait pas du départ du président syrien un préalable à des discussions.

Le président français se félicite toutefois que la Russie reconnaisse peu à peu l’importance de l’opposition syrienne. « Il y a des progrès, mais beaucoup dépendra de la position de la Russie », dit-il.

Autre question délicate, celle des droits de l’homme au moment où le régime de Vladimir Poutine se durcit. François Hollande a promis de l’évoquer. « L’amitié, c’est aussi la sincérité », a aussi insisté le président français sur la radio Echo de Moscou, tout en promettant de ne pas donner dans la provocation.

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