Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
La démission précipitée du cardinal Keith O’Brien vient ternir la fin d’une illustre carrière, quelques semaines seulement avant qu’il ne fête ses 75 ans et ne prenne sa retraite déjà programmée. La décision du chef de l’Eglise catholique d’Ecosse est motivée par le désir de protéger Rome après ce nouveau coup de tonnerre dans le ciel déjà lourdement troublé de l’Eglise catholique.
L’affaire est sortie dans la presse ce dimanche 24 février, mais les quatre plaignants avaient transmis leurs accusations au Saint-Siège dès le 11 février dernier, une semaine avant la renonciation du pape Benoît XVI. Il s’agit de trois ecclésiastiques et d’un ancien prêtre du diocèse de St Andrews et Édimbourg.
Des faits produits dans les années 80
Selon the Observer les faits se sont produits dans les années 80. L’un d’eux se plaint d'avoir été la victime d'« attentions non désirées » de la part du cardinal à l'issue d'une soirée arrosée. Un autre affirme que Mgr O'Brien profitait de prières nocturnes pour avoir des « contacts inappropriés ». Le cardinal était connu pour ses prises de positions conservatrices en particulier sur l’homosexualité.
Mais la semaine dernière il s’était attiré les foudres des traditionnalistes en se prononçant de façon surprenante en faveur du mariage des prêtres. En tout cas le départ humiliant du cardinal O’Brien qui prive le conclave de la seule voix britannique pour l’élection d’un nouveau pape, montre l’ampleur de la crise qui touche l’Eglise catholique.