Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Douche froide pour l’exécutif conservateur de Mariano Rajoy. Il avait promis aux Espagnols que la lumière était au bout du tunnel d’ici la fin de l’année, au pire au cours de l’année prochaine. Or, les autorités de Bruxelles défendent exactement le contraire. Non seulement le chomage ne va pas baisser, mais il devrait croître de 25 à 27% , un record historique.
La dette publique devrait approcher 100% du PIB, Produit itérieur brut, autre triste record. Et le déficit public devrait s’alourdir d’ici fin 2014, sans compter que Madrid doit rembourser 40 milliards d’euros prêtés par l’Europe pour venir à la rescousse de ses banques malades.
C’est un coup de massue pour Mariano Rajoy, qui tente de convaincre tant bien que mal l’opinion que les sacrifices permettront de voir très bientôt des améliorations. Il semble bien que le leader conservateur va au contraire devoir augmenter les impôts, dont la TVA, et aussi tailler dans deux domaines qu’ils avaient annoncés intouchables : les retraites et les allocations chômage.