Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Démissionner, convoquer de nouvelles élections générales ou, à tout le moins, créer une commission d’enquête. C’est ce que demandent tous les partis d’opposition à Mariano Rajoy, après la publication de documents attestant le fait que tous les dirigeants de son parti ont perçu des sommes non déclarées au fisc entre 1990 et 2008.
Pour l’heure, le leader conservateur refuse d'effectuer le moindre geste. Il estime que son honneur est en jeu et que sa parole devrait suffire à prouver son innocence. La situation est cependant très tendue au sein de son parti et certains dirigeants l’invitent à clarifier davantage les choses pour mettre fin au mécontentement populaire.
Un sondage publié par El Pais montre que 80% des Espagnols souhaitent qu’une enquête soit menée jusqu’au bout pour épurer toutes les responsabilités.
L’indignation générale est liée à la conjoncture : la récession, un taux de chômage à 25%, des coupes claires dans l’éducation et la santé.
Tout cela contribue à une colère qui monte. Un an après son arrivée au pouvoir, Mariano Rajoy est confronté à une crise de confiance sans précédent.