La colère ne faiblit pas contre un plan d’austérité qui s’endurcit, comme l’explique Natalia Casayus, membre du mouvement des Indignés.
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Il y aura des réformes difficiles chaque semaine, c’est comme cela, et il n’y a pas à discuter : c’est de cette manière brusque que Mariano Rajoy a réagi à la journée de protestation contre les terribles coupes budgétaires imposées en particulier aux secteurs de la santé et de l’éducation.
Un chef de gouvernement mal à l’aise, qui n’a pas encore parlé directement aux Espagnols et qui annonce une période difficile «tout au long de la législature», soit jusqu’en 2015.
Vous êtes le dernier des Mohicans de l’austérité lui reprochait le chef de l’opposition socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba, par allusion à ceux qui, le vent en poupe, parient sur la croissance.
Quand aux syndicats, même si les marches n’ont pas été aussi nombreuses qu’espérées, ils parlent d’un «avant» et d’un «après» la contestation sociale, en colère contre les coupes budgétaires, la hausse de la TVA et la fin des médicaments gratuits.
Pour Ignacio Fernandez Toxo, le leader des Commissions ouvrières, l’un des principaux syndicats ; c’est le début «d’une rébellion, en Espagne, démocratique et pacifique».