Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« Notre objectif, c’est de contenir le déficit. » Le ministre du Budget Cristobal Montoro l'a répété trois fois, et il aurait pu le faire bien davantage. C'est d'ailleurs plus qu'un objectif, c'est un devoir, la plus impérieuse des priorités pour le gouvernement conservateur depuis son arrivée au pouvoir en novembre: abaisser l'énorme déficit de trois points d'ici fin 2012.
Les autorités espagnoles savent qu'elles sont épiées par les marchés, par Bruxelles et par la Banque centrale européenne (BCE). Elles savent aussi qu'à la moindre défaillance budgétaire, les agences de notation ne se priveront pas de baisser la note de l'Espagne, alors même que la prise de risque du pays a atteint des records.
Pour tout dire, le gouvernement de droite a peur, très peur pour sa crédibilité. Cette crédibilité, il le sait, passe par le contrôle du déficit public. Mission réussie ce trimestre donc. Il faudra que cela continue, sans faute, jusqu'à la fin de l'année.