Mariano Rajoy détaille de nouvelles mesures d'austérité

Mariano Rajoy a comparu devant les Cortès, le Parlement espagnol ce mercredi matin, pour rendre compte des dernières réunions de Bruxelles mais aussi pour annoncer tout un train de mesures contraignantes pour économiser 65 milliards d’euros en deux ans et demi. Les débats continuent avec l’intervention des partis.

Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard

L’Espagne est au régime sec et, que cela plaise ou non, c’est la réalité, a expliqué en somme le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy devant le Parlement espagnol. C’est désormais la doctrine de l’électro choc qui est appliquée, car l’Espagne acculée par les marchés, obligée par Bruxelles, doit plus que jamais faire ses devoirs. Fini les euphémismes et les pirouettes sémantiques.  

Une fois de plus, l’heure est aux sacrifices. Les mesures sont drastiques : augmentation de la TVA, qui passe de 18 à 21% mais reste à 4% pour les produits de première nécessité, baisse des prestations de chômage à partir du sixième mois sans emploi pour les nouveaux chômeurs, réformes de l’administration publique et régionale, avec par exemple la suppression de 30% des conseillers municipaux, ou le contrôle des salaires des maires.  

Les communautés autonomes très endettées devront par ailleurs réduire leur déficit. Des entreprises publiques seront supprimées, et le salaire des fonctionnaires sera réduit. Les subventions aux partis politiques et aux syndicats seront réduites de 20%. Enfin, un nouveau pacte social sera présenté très prochainement pour réformer, entre autres, les systèmes de retraite.  

« Je sais que ce n’est pas agréable, a conclu Mariano Rajoy, il faut absolument récupérer la confiance des marchés, nous avons besoin d’argent, je n’ai aucun doute, nous serons finalement récompensés ».

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