Avec notre correspondante en Espagne, Martine Pouchard
Passée l’euphorie du football et ses célébrations, le retour à la réalité pourrait se résumer à l’effet d’une douche froide pour les Espagnols. Et le flegmatique Mariano Rajoy pourrait finalement y perdre ses nerfs.
La marge de manœuvre est étroite, tant le chemin est semé d’embûches. La prime de risque est au-dessus des 530 points. Certes, la banque centrale européenne baisse son taux d’intérêt, mais elle n’achète pas les bons espagnols ou italiens.
Finalement, la semaine dernière, il n’y a eu à Bruxelles aucune solution miracle. Ce qu’exigent les marchés et l’Europe, c’est en définitive un nouveau tour de vis, comme préalable à la recapitalisation des banques espagnoles.
Au sein du gouvernement, on discute encore des détails, et on parle de nouvelles réformes, comme la limitation dans le temps des indemnités de chômage, la révision des retraites, une hausse de la TVA, ou encore la restructuration de l’administration dans les communautés autonomes, très endettées.
« Le sol va trembler », résument de manière imagée les éditorialistes, qui ajoutent que, de toute façon, l'Espagne n’a pas le choix et doit convaincre.