La justice l’a décidé, il faudra rendre des comptes. Le scandale de Bankia a sérieusement éclaboussé l’honorabilité de certains.
Rodrigo Rato, l’ex-ministre de José Maria Aznar, ancien patron du Fonds monétaire international et dernier président de Bankia, est en première ligne. Il est soupçonné comme une trentaine d’autres responsables de la banque, de malversations, de manipulations de documents, d’avoir dissimulé la réalité financière du groupe, d’administration frauduleuse et d’enrichissement personnel.
D’autres politiques, comme Angel Acebes, ex-ministre de l’Intérieur et des ténors de la droite aujourd’hui au pouvoir seront aussi entendus. Il faut dire que la gestion comme le contrôle de cette banque et des caisses d’épargne affiliées a été longtemps aux mains du Parti populaire.
Le scandale de Bankia pourrait aboutir à l’implication de hauts dirigeants du parti comme Rodrigo Rato mais aussi à celle de la présidente de la région de Madrid Esperanza Aguirre, qui est soupçonnée d’avoir placé aux meilleurs postes de la banque ses protégés. Rodrigo Rato qui a dirigé la banque et a été obligé de donner sa démission est un proche de JM Aznar, l’ex président du gouvernement, considéré comme un intouchable. Il nie toute responsabilité dans le fiasco financier de la banque.
On peut douter que la justice puisse mener à bien l’action judiciaire. Elle a au moins le mérite de répondre à l’alarme sociale provoquée par le scandale en pleine crise économique.