Le président de Novartis renonce à sa prime sur pression de la rue suisse

Sur la pression de la rue, le président de Novartis, Daniel Vasella renonce à sa prime de départ de 60 millions d’euros. Les citoyens suisses veulent mettre un frein aux rémunérations abusives.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Le renoncement bien tardif de Daniel Vasella à son parachute doré de 60 millions d’euros n’aura sans doute pas d’influence sur le referendum. Les jeux, de l’avis de la presse et des milieux économiques, semblent en effet joués. Les citoyens suisses adopteront vraisemblablement début mars le projet visant à mettre un frein aux rémunérations abusives.

Les sondages laissaient croire que la proposition avait le vent en poupe. Les révélations sur l’effarante prime de départ octroyée au patron de Novartis n’ont fait qu’accroître la détermination des électeurs suisses à bloquer le système.

Et le recul, sous la pression de la rue et d’une opinion publique grinçante, opéré par Daniel Vasella ne devrait rien y changer. Les Suisses vont enlever aux conseils d’administration des sociétés cotées en bourse la faculté de fixer les salaires des dirigeants, et la transmettre aux actionnaires réputés plus regardants.
 

Partager :