Les présidents des quatre principaux groupes politiques au Parlement ne laissent aucun doute sur la position de l’institution. Dans une déclaration commune, ils ont clairement annoncé que le compromis obtenu au sommet européen du 8 février était inacceptable « en l’état ».
Les parlementaires trouvent que les décisions du sommet risquent d’affaiblir la compétitivité européenne au lieu de la renforcer, et qu’elles privent l’Union de toute marge de manœuvre budgétaire pour sept ans. Résultat : ils s’apprêtent à les rejeter. Or, en cas du rejet du budget de l’Union par les eurodéputés, il faudrait le voter chaque année, tant qu’un nouveau compromis sur son financement pluriannuel n’est pas trouvé. Les parlementaires reprochent au Conseil européen de ne pas avoir pris en compte leurs remarques exprimées au cours des derniers mois, et, cette fois, ils comptent se faire entendre.
Pour beaucoup d’entre eux, un vote contre le budget servirait mieux, aussi bien l’économie que la démocratie européenne. Le vote du Parlement européen est prévu pour juillet prochain.