C'est un pro-européen convaincu que les Chypriotes ont massivement choisi pour diriger la République : Nicos Anastasiades, 66 ans, avocat de formation, politicien de carrière et leader du parti de droite Disy, a failli être élu dès le premier tour. Un quasi-exploit que ce conservateur avait appelé de ses vœux, « pour faire face le plus rapidement possible aux graves problèmes économique de notre pays », comme il l'avait expliqué.
C'est d'ailleurs autour de son programme économique que les électeurs se sont retrouvés : Nicos Anastasiades était le seul candidat à afficher sa détermination à obtenir un prêt international même si cela doit passer par une politique d'austérité.
Lutte insuffisante contre le blanchiment
Les Chypriotes se sont rendus à l'évidence : ils ont besoin d'un soutien du FMI et de l'Union européenne pour sortir de la crise économique qui les frappe. Depuis juin dernier déjà, Chypre négocie une aide de 17 milliards d'euros. Mais pour l'instant, aucun accord n'a encore été conclu.
En effet, le niveau d'austérité de la politique budgétaire à mettre en œuvre et l'intensité de la lutte contre le blanchiment d’argent sont pour l’instant jugés insuffisants par les Européens.
Après avoir convaincu les électeurs chypriotes, le probable futur président Anastasiades devra en faire autant avec ses partenaires européens.