Viande de cheval : les stocks retirés de la vente donnés aux plus démunis ?

La police britannique a procédé, jeudi 15 février 2013, aux trois premières arrestations dans le scandale de la viande de cheval. En France, le gouvernement a désigné comme principal responsable la société Spanghero, fournisseur de viande pour les surgelés Findus. L'entreprise s'est vu supprimer son agrément sanitaire. Mais une autre question se pose désormais : que faire des 750 tonnes de viande encore comestible mais retirée de la vente ? Un eurodéputé belge a son idée, il demande qu'elle soit récupérée et distribuée aux plus démunis.

Avec notre bureau de Bruxelles,

On estime à 43 millions le nombre d’Européens qui auraient besoin d’aide alimentaire, un chiffre en constante augmentation. Actuellement, seuls 19 millions d’entre eux bénéficient du Programme alimentaire européen d’aide aux plus démunis (PEAD), via les banques alimentaires et les Restos du cœur. Et dans le budget voté la semaine dernière au sommet européen, les fonds pour ce programme seront réduits de 40%.

Dans ce contexte, l’eurodéputé socialiste belge, Marc Tarabella, juge inadmissible que les produits concernés par le scandale de la viande de cheval soient jetés : «J’ai écrit à monsieur Matthieu Lambeaux, le directeur général de Findus-France, de manière à souligner que, évidemment au-delà de la fraude, il y a peut-être moyen aussi de récupérer en tout cas la nourriture. Parce que même s’il y a fraude à l’étiquetage, la nourriture est semble-t-il saine. Il ne faut pas qu’elle soit gaspillée et détruite. Il serait plus utile de l’attribuer aux Restos du cœur, aux banques alimentaires, de manière à ce qu’elle soit distribuée et consommée.»

Le député compte voter contre le budget européen afin de réviser à la hausse le programme d’aide alimentaire. Il fait aussi partie des eurodéputés qui estiment ineptes les projets de réforme de Politique agricole commune (PAC). Pour lui, il faut distribuer à nouveau aux démunis les excédents agricoles qui représenteraient environ 113 millions d’euros chaque année.

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