Russie : mandat d'arrêt contre un député géorgien

La chasse aux sorcières continue en Russie. Cette fois-ci, les autorités russes ont émis un mandat d'arrêt le 14 février à l'encontre d'un homme politique géorgien, soupçonné d'avoir voulu renverser le gouvernement russe. Guivi Targamadzé, député du parti du président géorgien Mikheïl Saakachvili, « est inculpé pour organisation de troubles massifs en Russie avec le chef du Front de gauche Sergueï Oudaltsov », qui a été assigné à résidence samedi dernier, a indiqué Moscou. 

C'est un député géorgien qui se trouve dans la ligne de mire des autorités russes. Il s'agit de Guivi Targamadzé, parlementaire du même parti que l'ennemi juré de la Russie, le président géorgien Mikheïl Saakachvili. Moscou soupçonne cet élu géorgien d'avoir voulu organiser des « troubles massifs » en Russie.

Le député géorgien aurait donné des ordres et de l'argent à l'un des chefs de file de l'opposition russe. Sergueï Oudaltsov, chef du Front de gauche, qui lui a été inculpé en octobre et finalement assigné à résidence samedi dernier. Les enquêteurs craignaient qu'il puisse s'enfuir à l'étranger ou tenter de « mener à bien ses intentions criminelles ».

L'enquête, qui vise les deux hommes politiques, se fonde sur un film diffusé par la télévision NTV, acquise au Kremlin. Ce film affirme que des opposants se préparent à renverser le gouvernement russe par la force. Les images tournées en caméra cachée et d'origine non précisée, ont suffi aux autorités russes pour ouvrir une enquête.

Dans un éventuel procès, Guivi Targamadzé et Serguï Oudaltsov risquent une peine de dix ans de camp.

 

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