Suppression de postes en vue chez ArcelorMittal en Belgique et inquiétude à Florange

1 300 postes vont être supprimés en Belgique par ArcelorMittal. Le sidérurgiste a confirmé jeudi 24 janvier la fermeture définitive de six installations de transformation et finition de l'acier, phase « à froid », dans la région de Liège. La filière à froid, c'est justement celle que le sidérurgiste affirme vouloir maintenir à Florange, en France, après la fermeture de hauts fourneaux annoncée à l'automne. Le problème est que les salariés liégeois avaient vécu la même chose avant l'annonce de mercredi.

Les salariés d'ArcelorMittal de Florange l'ont déjà compris, ils vont devoir se méfier au cours des prochains mois. Car ce qui vient d'arriver à leurs collègues belges, l'annonce de la fermeture d'une bonne partie de la filière à froid, arrive après une histoire qui ressemble beaucoup à celle qu'ils vivent depuis quelques mois.

Comme il l'avait fait à Florange à l'automne dernier en décidant de fermer les hauts fourneaux, ArcelorMittal avait commencé par annoncer, à l'automne 2011, la fermeture de la filière à chaud de la région de Liège. Comme à Florange, l'entreprise de sidérurgie avait annoncé vouloir investir dans la filière à froid, c'est-à-dire la transformation de l'acier et le laminage. Un montant de 138 millions d'euros avait même été annoncé en novembre dernier pour cet investissement qualifié alors de « stratégique ».

Mais entre-temps, « les perspectives économiques se sont détériorées davantage », explique la direction qui reconnaît que cette annonce est très difficile pour le personnel de Liège. 1 300 postes, c'est en effet deux tiers des emplois de la filière à Liège, sans compter les milliers d'emplois indirects. Les syndicats belges qualifient Mittal de « prédateur ». Pour eux, la stratégie de l'entreprise est de faire semblant de mettre en concurrence différents sites pour mieux les fermer les uns après les autres.

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