Les salariés d'ArcelorMittal de Florange l'ont déjà compris, ils vont devoir se méfier au cours des prochains mois. Car ce qui vient d'arriver à leurs collègues belges, l'annonce de la fermeture d'une bonne partie de la filière à froid, arrive après une histoire qui ressemble beaucoup à celle qu'ils vivent depuis quelques mois.
Comme il l'avait fait à Florange à l'automne dernier en décidant de fermer les hauts fourneaux, ArcelorMittal avait commencé par annoncer, à l'automne 2011, la fermeture de la filière à chaud de la région de Liège. Comme à Florange, l'entreprise de sidérurgie avait annoncé vouloir investir dans la filière à froid, c'est-à-dire la transformation de l'acier et le laminage. Un montant de 138 millions d'euros avait même été annoncé en novembre dernier pour cet investissement qualifié alors de « stratégique ».
Mais entre-temps, « les perspectives économiques se sont détériorées davantage », explique la direction qui reconnaît que cette annonce est très difficile pour le personnel de Liège. 1 300 postes, c'est en effet deux tiers des emplois de la filière à Liège, sans compter les milliers d'emplois indirects. Les syndicats belges qualifient Mittal de « prédateur ». Pour eux, la stratégie de l'entreprise est de faire semblant de mettre en concurrence différents sites pour mieux les fermer les uns après les autres.