En dégradant de plus de trois milliards d'euros la valeurs de ses actifs européens, ArcelorMittal reconnaît que les sociétés dont le groupe a pris le contrôle en Europe ne valent plus ce qu'elles valaient au moment où elles ont été achetées.
En effet, la demande d'acier en Europe a diminué de 8% cette année, et de près de 30% depuis 2007. Cette dépréciation comptable va creuser le résultat annuel du groupe, qui sera connu le 6 février prochain.
En 2011, ArcelorMittal avait dégagé un bénéfice d'1,7 milliard d'euros. Cette année, le groupe pourrait bien être dans le rouge. Dès à présent, les marchés financiers ont intégré la mauvaise nouvelle et l'action ArcelorMittal perdait pas loin de 3% à la bourse de Paris.
Au même moment, l'agence de notation Fitch dégradait la note de la dette à long terme du groupe sidérurgique. Une dette de 18 milliards d'euros désormais reléguée dans la catégorie des placements spéculatifs.