À chaque jour ou presque, dans le dossier Florange, un nouveau pataquès. Et les atermoiements sur l’abandon, puis en fait non, du projet de reconversion Ulcos, ont encore mis le feu aux poudres, reconnaît un conseiller de François Hollande. Le président est venu faire le service après vente. « Tous les engagements seront tenus, a-t-il dit, j’en suis le garant, j’en fais la promesse ». Son entourage va même plus loin. Il faut forcer la main à Mittal.
Le pouvoir demande qu'on le croit, mais les derniers épisodes du feuilleton Florange plaident moyennement en sa faveur. La nationalisation était un leurre, ce qui a suscité déception et incompréhension. « On aurait nationalisé, on aurait fermé nous-mêmes », plaide l’Elysée. Mais pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont-ils à ce point ignoré le coup politique d’une telle opération ? Selon un sondage OpinionWay pour LCI, 76 % des Français ne font pas confiance au gouvernement, sur Florange. À gauche, le malaise est profond.
Jeudi 6 décembre au soir, au terme d’une journée encore chaotique pour l’exécutif, François Hollande a visité un centre de réinsertion sociale. « Après le pacte de compétitivité, a déclaré le président, nous avons aussi besoin d’un pacte de solidarité ». Ça va mieux en le disant.