Le projet Ulcos, c'était aux yeux des syndicats la garantie que l'on maintiendrait en activité la filière chaude de Florange. Il s'agissait de capter le gaz carbonique émis par les hauts fourneaux, pour le stocker en surface ou sous terre. Mais ArcelorMittal a retiré son projet de la liste soumise à la Commission européenne. Si Bruxelles avait choisi Ulcos le 20 décembre prochain, cela aurait contraint ArcelorMittal à laisser les fourneaux allumés, ce que le groupe ne souhaite pas étant donné les prix actuels de l'acier en Europe. D'autre part, techniquement le projet n'est pas au point, estime Christophe Journet spécialiste des métaux pour MPE Media :
« Il est plus que probable qu’Ulcos, si ça doit pouvoir se faire, sera réalisé dans d’autres aciéries, affirme-t-il. Il y en a quand même une bonne quarantaine en Europe. Et cela se fera probablement avec des études complémentaires parce que pour l’instant, le dossier d’Ulcos montre que les experts et les ingénieurs des centres de recherche d’ArcelorMittal, Thyssenkrup, de Salzgitter et de Tata Steel, ne sont pas prêts d’un point de vue technique pour rentrer dans la phase opérationnelle ».
Les projets de captage qui seront examinés par la Commission européenne seront plutôt liés à l'industrie chimique. Ulcos n'est pas complètement abandonné par ArcelorMittal mais repoussé à des jours meilleurs pour l'acier.
Les ouvriers d'un site d'ArcelorMittal en France, mécontents d'un accord conclu entre l'Etat français et le géant sidérurgique sur fond de crise de l'acier en Europe, ont décrété ce jeudi l'occupation de hauts fourneaux et lancé des appels à la grève.