En temps normal, l'usine ArcelorMittal de Basse-Indre tourne 24h/24h. Mais avec la baisse de la demande mondiale d'acier, l'activité a nettement ralenti. Actuellement, le site tourne à 75% de sa capacité, avec, depuis 2011, des périodes de chômage partiel. Le site est spécialisé dans la fabrication d'acier plat pour emballages alimentaires et industriels. Une partie de cette activité devrait être transférée sur le site de Florange.
Pour Carlos San-José, élu Confédération générale du travail (CGT), cette décision est perçue comme un « déshabillage » par les ouvriers. « Nous, dit-il, on estime que c’est un non-sens. D’autant plus qu’on a perdu l’année dernière 35% de part du marché dans le packaging, et tout d’un coup, on nous annonce qu’on va récupérer 200 000 tonnes de production, réparties pour 100 000 tonnes sur Bassan, 50 000 tonnes sur Florange en plus, et 50 000 tonnes sur Liège. Donc on ne voit pas comment on va pouvoir récupérer 200 000 tonnes. On nous roule dans la farine et cela n’est pas acceptable ».
Les trois syndicats ont unanimement appelé au prolongement de la grève jusqu'à vendredi. En attendant, le 13 décembre se tient à Paris un comité central d'entreprise (CCE) où les représentants syndicaux vont déclencher un droit d'alerte concernant la mise sous cocon des activités de laminage et de décapage.