Présidence de l’Eurogroupe: Juncker passe le relais à Dijsselbloem

Le ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem, a été désigné par ses homologues de la zone euro à la tête de l’Eurogroupe, à Bruxelles, lundi 21 janvier. Sa tâche s’annonce ardue dans une Europe en crise. Jeroen Dijsselbloem succède à Jean-Claude Juncker, «l'homme du compromis», qui quitte ce poste après huit ans de mandat.

Avec notre bureau de Bruxelles

Le départ de Jean-Claude Juncker signe la fin d’une époque, puisque à force de reconductions et de renouvellements, le Premier ministre luxembourgeois est finalement resté huit ans à la tête de l’Eurogroupe, alors que les mandats sont de deux et demi seulement.

Mais sous son égide, l’Eurogroupe, dont il a été le premier président stable, s’est transformé en une institution majeure de l’Union européenne. Il faut dire que ces longues années de présidence de Jean-Claude Juncker ont été marquées par la pire crise que la zone euro pouvait craindre, entre les problèmes de l’Irlande, du Portugal, de la Grèce et des autres.

Pour ses admirateurs, il fait partie de ceux qui ont le plus fait pour la survie de la zone euro, face à la crise de la dette, forcé de mettre à son actif parmi d’autres, son acharnement à maintenir la Grèce dans la zone euro, puisque c’était là pour beaucoup d’observateurs, le véritable test de la crédibilité politique de la monnaie unique.

Jean-Claude Juncker est aussi considéré comme l’homme du compromis, entre les positions économiques de la France et de l’Allemagne, qui tiraient à hue et à dia sur les budgets, l’une sur le besoin de solidarité, l’autre sur le besoin de discipline.

Un équilibre que son successeur, le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, semble vouloir maintenir.

Partager :