Depuis la création de ce « club » des ministres des Finances de la zone euro en 2005, Jean-Claude Juncker a toujours été reconduit à sa présidence. Mais après avoir prolongé quelque peu son dernier mandat (le temps de lui trouver un successeur), il a souhaité passer la main de ce groupe informel devenu un rouage essentiel du fonctionnement de l'Union européenne (UE).
L'Eurogroupe a tout particulièrement pris de l'importance dans le contexte actuel de crise de la dette en zone euro. Le traité de Lisbonne prévoit pour l’Eurogroupe une présidence de deux ans et demi qui va donc revenir à un candidat de compromis, le ministre des Finances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem.
Sa réputation d'excellent médiateur et de fin stratége devrait lui être de grande utilité alors que la zone euro est toujours placée sous le signe de l'austérité, que l'aide à la Grèce doit être poursuivie alors que le sauvetage de Chypre s'impose et que l'Eurogroupe doit mener à bien la mise en place du superviseur unique des banques de la zone euro ainsi que le lancement du mécanisme européen de stabilité qui en découle.