Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
Depuis le début de la crise, les Européens ont multiplié les réunions nocturnes qui s’éternisent. L’Eurogroupe de la nuit du mardi 20 au mercredi 21 novembre est cependant le premier du genre, puisque malgré des discussions qui ont quasiment duré de 17h à 5h du matin, les ministres des Finances n’ont pas réussi à se mettre d’accord.
Les espoirs des uns et des autres avaient pourtant été revus à la baisse, puisqu’on n’attendait qu’un accord de principe pour le déblocage des fonds promis à la Grèce depuis juin, alors même qu’il y a une semaine, le précédent Eurogroupe était déjà censé prendre cette même décision.
La Grèce a fait sa part du travail
Toute la nuit, les discussions les plus compliquées ont porté sur la dette publique de la Grèce. Celle-ci ne semble plus en mesure de pouvoir être ramenée d’ici 2020 à un niveau supportable, soit 120 % du Produit intérieur brut (PIB).
Toutes les solutions semblent avoir été imaginées, du rachat de dette à prix cassé jusqu’à un abaissement des taux consentis pour l’aide versée. Les Européens ont reconnu que la Grèce avait fait sa part du travail, et que c’était désormais à eux de trouver des solutions.
Mais après plus de deux ans et demi d’aide à la Grèce, ils semblent avoir toujours autant de mal à s’entendre. Pendant ce temps-là, les retards de paiement des tranches d’aide à la Grèce s’accumulent puisqu’en décembre, on devrait atteindre 44 milliards d’euros en souffrance.