Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois
Le vote du budget était une des conditions imposées par la troïka pour le développement de la tranche de 31,2 milliards d’euros, du prêt accordé par le FMI et l’Europe à la Grèce, et qui est attendu depuis le mois de juin.
Après l’adoption de justesse, mercredi dernier, du troisième plan de rigueur exigé par la troïka des créanciers étrangers, le ministre des Finances a souligné que les nouvelles mesures de réduction des salaires et des retraites, permettront de réaliser sur deux ans, près de neuf milliards et demi d’économie, c'est-à-dire de réduire le déficit public autour de 5,5 % du Produit intérieur brut en 2013, alors que pour cette année le déficit devrait être de 6,6 % du PIB.
Parallèlement, ce budget prévoit pour les deux années à venir, quatre milliards d’euros d’entrées supplémentaires, provenant des nouveaux impôts en préparation, qui chargeront les salariés, les retraités, les professions libérales et les propriétaires fonciers.
Ce vote du budget intervient alors que selon un sondage publié dimanche par le quotidien To Vima, 86 % des personnes interrogées ont déjà d’importantes difficultés financières, dans un pays où le taux de chômage vient de dépasser les 25 %.