Grèce: l'adoption du nouveau plan d'austérité fragilise le gouvernement Samaras

Le nouveau programme d'austérité a finalement été adopté par le Parlement grec dans la nuit du mercredi au jeudi 8 novembre 2012, et ce malgré les protestations dans la rue et les deux jours de grève générale organisés par les syndicats, après déjà deux mobilisations d'ampleur nationale en un mois et demi.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

153 voix sur 300. C'est une majorité bien faible qui a validé le nouveau programme d'austérité, une loi-cadre qui prévoit un ensemble de mesures à mettre en œuvre pour les quatre ans à venir. L'adoption de ce plan était une exigence posée par les créanciers de la Grèce, Union européenne et FMI, avant de procéder au versement de la prochaine tranche des prêts accordés au pays, une somme de plus de 31 milliards d'euros, dont 25 milliards doivent aller au renflouement des banques grecques.

Ce nouveau train de mesures, le quatrième en deux ans et demi, a divisé au sein même des partis membres de la coalition gouvernementale. Dix-huit députés se sont ainsi abstenus, dont six membres du parti socialiste PASOK, qui ont aussitôt été exclus de leur groupe parlementaire à l'issue de la séance. La droite de Nouvelle Démocratie de son côté a procédé à une exclusion, tandis que le troisième partenaire, le petit parti de gauche Dimar, est déchiré entre ceux qui ont voté contre et ceux qui se sont abstenus. Sans surprise, les partis de l'opposition ont dit "non" à ces nouvelles mesures. Nul doute que le gouvernement sort fragilisé de ce vote.

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