Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
2 000 fonctionnaires sur la sellette d'ici à la fin de l'année, 25 000 autres l'an prochain, de nouvelles baisses de salaires dans le secteur public - en particulier pour les professeurs d'université, les juges et les policiers -, des coupes dans les pensions de retraites, un renforcement de la fiscalité… Voilà quelques-unes des nombreuses mesures contenues dans ce nouveau programme d'austérité, que les médias grecs appellent déjà le « troisième mémorandum ».
Cette fois-ci, son adoption est présentée comme une condition sine qua non au versement d'une nouvelle tranche des prêts UE-FMI, annoncée comme vitale pour le pays, mais pourtant déjà actée en février dernier, lorsque la Grèce avait adopté un précédent mémorandum afin de répondre aux exigences des créanciers. Autant dire que l'argumentaire du gouvernement a du mal à convaincre. Les électeurs ne croient plus à l'alternative austérité ou sortie de la zone euro.
Et au sein même de la coalition gouvernementale, les désaccords sont de plus en plus manifestes. La petite formation Dimar, dont l'acronyme signifie « Gauche démocratique », ne cautionne pas dans ce programme tout ce qui touche à la dérégulation du marché du travail. On s'attend à ce que ses 16 députés ne donnent pas leur voix à ces réformes.