A Bruxelles, les dirigeants de la zone euro tentent de trouver des solutions pour la Grèce

Les ministres des Finances de la zone euro ont tenté, lundi 12 novembre, d’élaborer un scénario pour accorder à la Grèce un répit de deux ans dans l'ajustement de ses finances publiques, qui se traduirait par un surcoût de plusieurs dizaines de milliards d'euros pour ses créanciers, alors qu'Athènes attend désespérément une aide financière bloquée depuis juin.

Avec notre bureau à Bruxelles

Pour la Grèce, l’urgence du jour est d’obtenir le versement de la tranche d’aide de 31,2 milliards d’euros attendu depuis juin, puisque Athènes doit rembourser vendredi cinq milliards d’euros d’obligations.

Dans ce contexte, le rapport positif de la « troïka » des bailleurs de fonds internationaux devrait s’avérer bien utile à très court terme, même si les dix-sept ministres des Finances n’ont pas prévu de débloquer les fonds ce soir. Ils devraient tout de même établir un calendrier pour ce faire. Une nouvelle réunion est prévue le 20 novembre. Ceci devrait envoyer aux marchés un signal bien utile à la Grèce, qui doit y procéder ce mardi 13 novembre à une levée d'obligations de plusieurs milliards d’euros.

Mais les Européens ont surtout, désormais, les yeux rivés sur le plus long terme car le rapport de la troïka pointe la nécessité d’une rallonge de l’aide internationale pour permettre à la Grèce de parvenir à ses objectifs. Il est aussi question de rallonger de deux ans, de 2014 à 2016, l’échéance pour le retour dans les objectifs de déficit et de retarder les objectifs pour la réduction de la dette publique.

Au total, ces mesures d’indulgence qui seraient accordées à la Grèce, en échange de sa bonne volonté à prendre des mesures d’austérité, pourraient coûter de 15 à 30 milliards d’euros supplémentaires qu’il va désormais falloir trouver.

Partager :