L’appel à l’aide de la Turquie pour subvenir aux besoins alimentaires des réfugiés syriens

Ertharin Cousin, la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), s’est rendue mardi 15 janvier dans le camp de Kilis, situé dans le sud-est de la Turquie. La directrice exécutive du PAM était accompagnée du ministre de l’Economie, et a rappelé que son pays supportait quasiment seul le coût de l’assistance portée aux réfugiés syriens.

Avec notre envoyé spécial à Kilis sur la frontière turco-syrienne, Jérôme Bastion

Le camp ultramoderne de Kilis-Öncüpınar, ouvert en mai dernier, compte déjà 13 446 hôtes répartis dans 2 063 maisons en préfabriqué. Et malgré les extensions qui lui sont apportées régulièrement, il est saturé.

D'ailleurs, quatre nouveaux camps similaires sont en construction dans la région. En tout, la Turquie accueille déjà 155 500 Syriens dans une quinzaine de camps, sans compter tous ceux estimés à près de 100 000 qui subviennent seuls à leurs besoins.

Or, Mme Ertharin Cousin n'en doute pas, ce n'est pas fini : « La crise continue, mais nous ne devons pas laisser un seul bébé avoir faim. Nous demandons aux donateurs du monde entier de se joindre aux efforts de la Turquie et de ceux qui aident déjà pour subvenir aux besoins alimentaires de tous ceux qui souffrent de la crise syrienne ».

La Turquie a jusque-là dépensé 360 millions de dollars pour recevoir ces réfugiés, dont seulement 30 millions couverts par la solidarité internationale, a regretté le ministre turc de l'Economie Zafer Çağlayan.

Et comme le PAM, la Turquie apporte également une aide non négligeable aux dizaines de milliers de déplacés qui sont retenus, faute de place et de papiers du côté syrien de la frontière, dans au moins quatre camps de fortune.

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