Présidentielle tchèque: les candidats pro-européens en tête au premier tour

Deux hommes politiques pro-européens sont sortis vainqueurs du premier tour de l’élection présidentielle en République tchèque. Le scrutin a été organisé pour la première fois au suffrage universel direct. Après le dépouillement de 78% des bulletins de vote, c’est l’ex-Premier ministre de gauche Milos Zeman qui est en tête, suivi de l’actuel ministre des Affaires étrangères de droite Karel Schwarzenberg. Ils s’affronteront au deuxième tour, prévu les 25 et 26 janvier.

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle tchèque marquent la fin de la décennie du très eurosceptique chef de l’Etat Vaclav Klaus. Outre leur attitude résolument pro-européenne, Milos Zeman et Karel Schwarzenberg sont connus pour leur langage fleuri et leur franc-parler devenus presque légendaires.

Tout les oppose par ailleurs. Zeman, 69 ans, homme jovial et trapu aux cheveux blancs et au sourire ironique, est un ancien membre du parti communiste, devenu social-démocrate, et ancien Premier ministre. Il est souvent qualifié de populiste et son entourage est entaché par les scandales. Il est plébiscité dans les campagnes et les petites villes durement touchées par la crise.

Schwarzenberg, 75 ans, un aristocrate qui se sépare très rarement de son nœud papillon et de sa pipe, est quant à lui appelé « prince » par ses compatriotes. Anti-communiste farouche, il a activement participé au financement de l’opposition tchèque à l’époque communiste. Vaclav Havel le considérait comme « extrêmement qualifié » et le décrivait comme « Européen, patriote et gentleman ».

Selon les médias tchèques, c’est Milos Zeman qui part favori du deuxième tour de la présidentielle. Toutefois, il ne devance son rival que de quelques petits points. Tout dépend donc beaucoup du report des voix des candidats éliminés au premier tour. En attendant, de nombreux artistes et commerçants praguois vont continuer à se mobiliser pour Schwarzenberg pour empêcher la victoire d'un président de gauche et, pourquoi pas, un retour du communisme. La présidentielle 2013 a un charme suranné.

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