La Bolivie vient d'annoncer la nationalisation de quatre entreprises détenues par le groupe espagnol Iberdrola. Cela remet en cause, selon le gouvernement espagnol, la sécurité juridique nécessaire aux investissements étrangers dans ce pays.
D'autant plus que ce n'est pas la première fois que des entreprises espagnoles sont confrontées à ce problème. En mai dernier, la Bolivie avait déjà nationalisé l'entreprise de transport d'électricité TDE, filiale du réseau électrique d'Espagne. En 2006, le président Morales avait nationalisé les réserves en hydrocarbure du pétrolier espagnol Repsol. L'Espagne n'est pas seule visée par ces nationalisations dans l'énergie ou les télécommunications, qui touchent aussi des groupes brésiliens, français ou britanniques. Mais l'Espagne est souvent en première ligne.
Plus largement, les entreprises espagnoles présentes dans les ex-colonies latino-américaines de l'Espagne sont fréquemment impliquées dans les expropriations. L'Argentine a également annoncé, en avril, la nationalisation d'YPF, premier exploitant pétrolier du pays et filiale, là encore, du groupe pétrolier Repsol.