Le dossier Repsol continue d'empoisonner les relations entre l'Espagne et l'Argentine

Madrid dénonce une «agression» de la part de l’Argentine. Au coeur du conflit entre les deux pays, le groupe YPF, qui est une filiale argentine du géant pétrolier espagnol Repsol, filiale dont Buenos Aires pourrait éventuellement prendre le contrôle. Le gouvernement espagnol a donc haussé le ton face à la présidente Cristina Fernandez de Kirchner afin de renoncer à ce projet. 

Avec notre correspondante à Madrid, Martine Pouchard

Pour le moment, il s’agit par voie diplomatique de faire pression sur l’Argentine et au plus haut niveau. L’ambassadeur d’Argentine en Espagne, Carlos Antonio Bettini, a été reçu plus de trois quarts d’heure par le ministre des Affaires étrangères José Manuel Garcia Margallo qui lui a signifié de manière très claire que toute agression contre la compagnie Repsol, « serait considérée comme un affront contre le gouvernement espagnol , qui prendrait alors toutes les mesures qu’il considère opportunes », sans préciser pour autant la nature d’éventuelles représailles.

Le gouvernement espagnol a, par aillleurs, fait appel à ses alliés et a reçu l’appui du département d’Etat américain par l’intermédiaire de l’ambassadeur des Etats-Unis en poste à Madrid, du Mexique à la tête du G20 et de l’Union européenne.

Manuel Barroso a contacté personnellement la présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner. En fait , il s’agit de trouver une solution de bon sens, une voie de dialogue pour éviter la décision qui pourrait être prise par l’Argentine d’exproprier la compagnie pétrolière espagnole.

L’Espagne très fermement rappelle que le pire des scénarios serait la rupture des relations économiques et fraternelles que maintiennent les deux pays depuis des décennies.

Partager :