Malgré la tonalité diplomatique des discours, l'Union européenne et la Russie affichent clairement leurs divergences. Quand les Européens insistent sur le respect des droits de l'homme et sur la place accordée à la société civile, Moscou répond que la Russie n'est pas un pays autoritaire.
De son côté, le président russe déplore le peu de progrès réalisés vers un régime d'exemption de visas pour ses concitoyens. En réponse, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso estime qu'un tel système est lié au respect de l'Etat de droit.
Le ton est identique sur les questions énergétiques. Principal fournisseur de gaz en Europe, Moscou n'accepte pas l'enquête lancée par l'Union contre le géant russe Gazprom, pour entrave à la concurrence. Le président de la Commission répète alors que les règles européennes s'appliquent à tous les acteurs du marché, présents sur le territoire de l'Union.
Malgré ces différends, les deux partenaires savent aussi qu'ils doivent s'entendre, leurs économies sont étroitement liées, et sur ce point, l'UE et la Russie s'accordent sur leur potentiel commercial.