Russie : devant la presse, Vladimir Poutine se défend d'être à la tête d'un «système autoritaire»

C’était sa première conférence de presse depuis son retour au Kremlin en mai dernier. Vladimir Poutine a répondu pendant quatre heures et demie aux questions de 1 200 journalistes russes et étrangers. L'occasion pour le chef de l'Etat de défendre son bilan et de rejeter toutes les critiques.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Vladimir Poutine ne regrette pas grand chose. « Je ne vois pas de grosse erreur », a-t-il lancé en réponse à une journaliste qui l’interrogeait sur le faux pas qu’il serait prêt à reconnaître en 12 ans de pouvoir. « Regardez l’Europe, ils sont en récession, et nous, nous avons la croissance », a souligné le président, se targuant à plusieurs reprises de bons indicateurs économiques.

Aux questions posées une dizaine de fois sur l'interdiction faite aux Américains d'adopter des enfants russes, le président a donné une réponse invariable. Il approuve le vote des députés russes tout en expliquant que les Américains feraient mieux de balayer devant leur porte. « Les Américains maintiennent des gens en prison depuis des années sans même leur présenter un acte d'accusation. C'est impensable. On les enchaîne, comme au Moyen-Age », s’est indigné Vladimir Poutine.

Quant aux critiques concernant l'autoritarisme de son régime, le président russe les écarte tout aussi facilement. « Je ne peux pas être d'accord avec ça. La meilleure preuve, c'est ma décision de quitter mon poste après deux mandats. Si j'avais pensé que la voie de l'autoritarisme était préférable, j'aurais changé la Constitution, c'était facile », a expliqué Vladimir Poutine, qui n'a pas montré de signe de faiblesse au cours de ces quatre heures et demie. Une façon sans doute de mettre fin aux rumeurs qui ont circulé sur son état de santé. Le président a d'ailleurs rejeté ces allégations avec cette petite phrase lancée en forme de défi : « vous pouvez toujours attendre ! ».

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