Sommet UE-Russie: les accords suspendus au respect des droits de l’homme

C’est par un dîner, jeudi 20 décembre, avec les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, que le président russe Vladimir Poutine a commencé son séjour à Bruxelles, dont le point d’orgue est le 30e sommet UE-Russie de ce vendredi 21 décembre. Le contexte du sommet a été rendu délicat par les divergences sur les droits de l’homme, l’approvisionnement énergétique et la Syrie.

Pour la Russie, l’enjeu principal est de négocier un accord sur l’exemption de ses deux grands gazoducs transfrontaliers des règles de concurrence européennes. Celles-ci prévoient que le propriétaire d’un gazoduc –dans ce cas précis, le géant russe Gazprom– doit laisser la moitié de sa capacité de transit à d’autres fournisseurs.

Bruxelles a ouvert une enquête sur Gazprom pour entrave à la concurrence. La Russie est très dépendante des livraisons d’hydrocarbures, qui représentent presque 80% de ses exportations vers l’Europe.

Le Parlement européen pose une condition claire à tout accord avec la Russie : le respect des droits de l’homme et de la démocratie. Les diplomates européens regrettent les profondes divergences avec la Russie sur la Syrie. Mais aucune percée sur ces dossiers n’est attendue au sommet de vendredi. En effet, l’Europe peut difficilement utiliser son arme commerciale, car elle est aussi dépendante des achats du gaz russe que la Russie de ses ventes.

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