Gazprom profiterait de sa position dominante pour imposer des prix excessifs à ses clients d'Europe centrale et orientale, qui, comme la Pologne, la République tchèque ou les républiques baltes, dépendent de ses approvisionnements.
La Commission européenne vient d'ouvrir une enquête que le président russe Vladimir Poutine qualifie « d'approche non constructive ». Moscou soupçonne l'Union européenne de vouloir faire payer par Gazprom les conséquences de la crise de l'euro en forçant le fournisseur gazier à subventionner ces pays, en lieu et place de l'Europe. Gazprom réalise l'essentiel de ses ventes en Europe à qui elle fournit plus du quart du gaz consommé. Le géant russe de l'énergie qui prétend respecter toutes les règles de fixation des prix entend bien se défendre, y compris devant les tribunaux.
Mais le président russe ne peut s'empêcher d'intervenir dans cette affaire. L'Etat russe détient plus de la moitié de Gazprom, et le groupe vient d'annoncer une baisse de plus de 20% de son bénéfice au premier trimestre.