Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Un gouvernement Mario Monti bis, voilà qui rassurerait pleinement les marchés. Mais l’ancien commissaire européen hésite à se prononcer clairement pour le moment, d’une part parce qu’il veut attendre des sondages plus frais sur sa cote de popularité et, d’autre part, parce qu’il sait très bien que la coalition de centre-gauche dont la principale force, le Parti démocrate, est créditée de 34% des intentions de vote dispose d'un candidat à la présidence du Conseil, Pierluigi Bersani, chef du Parti démocrate, qui veut se battre pour sa victoire et pas celle d’un autre.
Bersani, qui a d’ailleurs déclaré : « Je pense que Mario Monti devrait rester au-dessus de la mêlée », et d’ajouter : « Il peut certainement être très utile au pays », laissant entendre que le centre-gauche soutiendrait pleinement une candidature de l’actuel chef du gouvernement à la présidence de la République.
Pour le centre-gauche, sacrifier sur l’autel du bien du pays son candidat Pierluigi Bersani ne semble pas concevable, pour le moment en tous cas. Cela dit, la campagne électorale n’a pas encore commencé en Italie, donc tous les jeux restent ouverts.